ET L'AMOUR VOYAGEAIT..
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Un jour, une douceur posa son pied divin,
Sans vraiment l ’effleurer, hésitante et timide
Se traçant un sillon enivrant les matins,
Un jour une douceur saisit mon cœur avide.
J’avais souffert de maux comme tout être seul
Laissé à l’abandon sur le bord d’une histoire,
Une page tournée dont on fait un linceul
Avec pour souvenirs ce qui reste de gloire.
A faire prisonniers son esprit et son cœur
Il n’est plus de vision que les yeux n’autorisent
Sous la caresse lente, soyeuse est la chaleur
D’une voix que le sens et les mots électrisent.
Est-ce donc le caprice de ce temps imparfait
Qui nous laisse un goût d’inachevée saison,
Là où meurent les heures d’un amour exilé,
Il renait une fleur s’ouvrant à l’abandon.
Puis le temps a lacé les heures indécises
Croisé tous les rubans par le cœur accrochés,
Semblable au cerf-volant qui soudain improvise,
L'amour et ses volutes ont fui pour voyager