[img]
[/img]
Parfois la nostalgie, appel d'une mer bleue,
Fait glisser mon regard sur les pins silencieux
Entre leurs jambes nues l' horizon se déploie
Au-delà des barreaux de leur prison de bois.
Il suffit d’écouter dans un silence d'’ailes,
Le souffle des courants, le vol des tourterelles.
Une mouette rieuse aux cris désespérés
A l'affût d'une proie sur les vagues émoussées.
Je me souviens alors, dans la forêt de chênes,
Des feuillus odorants et des grands châtaigniers,
Je ne voyais de mer que le ciel qui chantait,
Et des voiles de brume de tempêtes prochaines.
Au rouge crépuscule, j'écoutais la musique,
Pareil au clapotis d’une mer apaisée,
Les pins faisaient chanter leur écorce phallique,
Sous la fraîcheur du soir la forêt respirait...
Ebouriffés d'embruns, la pinède rougeoie,
Silencieuse vigie au coucher flamboyant,
Je garde les odeurs d'une enfance en émoi,
De branches torturées, tendues, me suppliant...
----------------
Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas