Sous le dôme, en une belle et brillante nuit de synthèse,
Du firmament au travers du ventre vide d’une parenthèse,
S’illumine fiévreusement un virus stroboscopique,
Et là , toujours magnifique, sous un pôle fuseau-informatique.
Sombrant subtilement dans des volutes acariâtres,
Se noie la lune, dans des brumes de gaz noirâtre.
Dans ces ruelles aseptisées, toutes uniformisées,
Le trottoir illumine nos pas et laisse une petite trace,
Sur une surface numérisée avec plein d’interfaces,
Et sous une cataracte intransgressible centralisé.
Fil tout droit les passants sauvegardés,
Baissant leurs têtes, seuil ultime de liberté.
Bruissant sur le goudron futuriste, passent les fusées robotiques,
Voitures chimériques au design néo-esthétique,
Ce sont des hybrides même pas propres en usine,
Les noyaux nucléaires sont en affaires, énergie maligne.
Et l’homme ne sait que faire, de ces horribles excréments,
Les balances dans l’oubliette, damné par le pouvoir de l’argent.
Et sur terre les grattes ciel d’immensité vont chercher,
La gloire divinisée de toujours tout dépasser,
En des structures high-tech toujours plus fumantes,
Pour des sommes toujours plus mirobolantes.
Alors que sévit l’incontournable et même pauvreté,
Dans un décor plutonien où nature a été écrasée.
Le monde a éclaté, les frontières sont enfermées,
Les cadavres s’amoncellent dans les charniers,
L’odeur diffuse de leurs entrailles pourrissantes,
Atteint parfois, les technopôles envahissantes.
Et dans ce monde techno-industrio-numérisé,
Les ressources naturelles sont toutes asséchées.
L’an deux mille soixante huit vient de sonner,
Les carences de la Terre l’ont irrémédiablement tuée,
L’océan poubelle a même créé son continent,
Et dans le ciel un cimetière où seul l’homme est volant.
Mais aujourd’hui, c’est le grand jour, la fin de la terra formation,
Mars est enfin accueillante, c’est la débâcle, la grande migration.
Adieu la Terre,
C’est l’étape métastatique…
Aathahorus (13/04/2013)
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Il n'y a pas d'amour, pas de douleur, pas de jours heureux et de malheur sans vie.