DERNIER SOUPIR...
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D’un ciel fripé d’ennui les nuages sévères
Promènent leur noirceur sur la ville morose,
Alors que sur les toits et les fenêtres closes
La bruine d’un avril, légère, printanière,
Colore les murs gris de quelques ecchymoses.
S’engouffre dans les rues, un vent ébouriffé
Qui ne sait où aller par l’hiver qui le pousse.
Ce vieil hiver cornu qui ne veut s’en aller,
Fourbu, endolori, que le printemps repousse,
Avec des éclaircies qui surviennent en douce.
Timides, juste nés, deux, trois rayons jolis
Rêvent d'une aventure en traversant le bois.
Sur les coteaux frileux, l’agonie du grand froid
Frôle une ultime fois les arbres rabougris.
Le ciel cet impatient met la terre en émois
Les parterres ont fleuri et la maison respire
La saison de l’espoir réécrit sa chanson,
L’oiseau refait son nid, vois le jour ! Il s’étire,
Et le bleu de ces vagues au lointain horizon
Fait songer aux langueurs d'un éternel soupir.