SOUS LA FRÊLE PAUPIERE...
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Derrière ma paupière le souvenir perdure
Vit dans la chambre rose ou bien la chambre noire,
Elle n’a aucun besoin d'avoir une serrure
Ouverte aux quatre vents laisse passer l’histoire.
La fenêtre rougeoit baignée de crépuscule,
Une maison d’antan à de l’hiver au cœur,
Parfois vient l'éblouir un printemps qui circule
Repeignant ses cloisons de touts petits bonheurs
Très subrepticement, poussant un peu la porte,
Oblige la mémoire a remonter le temps,
Ne me demandez pas pourquoi un jour l’escorte,
Tous deux silencieux troublent notre présent.
C’est en fermant les yeux sur l’anecdote tendre,
Aïeux, mère ou ami que l’on voudrait revoir,
Que ce besoin « charnel » si facile à comprendre
Alterne les couleurs allant du rose au noir.
Qui peut dire alors où va le souvenir
Quand mort d’avoir vécu sous la frêle paupière,
On le voit disparaître et jamais revenir,
Est-ce parce qu’on est vieux qu’on ne s’en souvient guère ?