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Je puiserai l’été sur les pentes de l’aube
M’enivrerai d'envie jusqu’au blond crépuscule,
Me couvrirai d’amour comme on met une robe,
Afin de voir passer le temps qui capitule.
Flambant neuf, arrogant, le jour tel un torrent
Bousculerait les heures fières de pouvoir dire,
Voyez ! Nous sommes là , mais pour combien de temps,
Je vous mène à l'hiver qui vous fait tant frémir
Le temps est un marchand ambulant et sévère
Jamais il ne recule, coure vers l'avenir
Il trouve son comptant d’automnes à ternir,
Nous pousse à être femme et puis simplement mère.
La force du plaisir, l’audace du vouloir,
Ces saisons ont passé, courbées de tempérance,
Sachant que les printemps demeurent les couloirs
Où l’on cherche sans fin cet air d’été qui danse...