LA SAISON DES MYSTERES...
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L’hiver est bien trop long et si court le printemps,
Viens écouter le froid murmurer ses complaintes,
Le jour triste se mêle au désarroi du vent,
Tous deux sifflant leur peine dans une ultime plainte.
Sur l’arbre torturé où pleure encor’ le gel,
Dérive le nuage d’une aurore angélique
Oiseau de solitude au chant sempiternel
Que trouble l’harmonie d’un ciel fantomatique.
Rien n’est jamais plus pur que le silence blanc,
Cachant sous sa pâleur toutes les meurtrissures
Quand des cieux les plus sombres un voile de tourments
Laisse entrevoir au loin l’aile d’un ciel d’azur.
Au temps de l’impatience et des incertitudes,
Aux matins de clarté aux changeantes lumières,
A l’odeur des bourgeons d’un avril d’hébétude
Viendra la "Bleuissante"! La saison des mystères.