A l ‘aurore ils sont partis de si tôt
Que de personne du fond du hameau
N’eut entendu leur départ aux coteaux
Pour à l aube se cacher aux bouleaux
Dans leurs corps en attente de gouape
A la première lumière sans veto
S’enhardissent nos preuxs zigotos
A s’élancer aux vergers d’abricots
Pour en hâte chaparder l’oripeau
Dans leurs corps épris de gouape
Au silence évincé par l’homo
Ils se débranchent de leur haut
Pour tomber maladif au terreau
Dans la fuite bruyante d’un méli-mélo
Harcelant ces corps dans la gouape
Au soleil se couchant dans l’incognito
Ils déversèrent de leurs manteaux
Le fruit dégusté, trésor doré du carreau
Ils lavaient là , d’autres forfaits de blaireaux
Dans leurs corps coupable de gouape
Voilés derrière le monstre ils revenaient de sitôt
Cette usine qui leurs offrait, douche au ventre du marigot
Coincée dans la brume caustique, au pet saligaud
Ils ne se souciaient guère, habitués du trémolo
Et seule leur ténacité gardait valeur saine à leur gouape
Ils étaient les enfants sauvés du tombeau
Dans une guerre qui ne leurs avait offert que lambeaux
La carte de rationnement les parents la sortaient en faux
Alors de rapine fallait-il vivre par défaut
Et leurs corps s’offraient croissance au profit de la gouape
☼ƑƇ
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j'irai par vos hameaux cueillir vos mots pour vous les offrir bouquets versifiés toujours plus beaux