Tard dans la nuit seule je vais
Vers les lumières assourdies
Où m’attendent envoûtées
Les hyènes de mon passé

Je passe sur ce chemin
Où tu m’as la main tendu
En me répétant ce refrain
Je t’aime c’est certain

J’ai traversé la rue large
Où nous passions un temps éclairé
Là nos baisers au grand large
Offraient témoignages à tous ces visages

J’ai couru sur ce terrain de sport
Où nous avons lancé notre destinée
Dans ces actes feignant les records
Notre passion enveloppait tous nos apports

J’ai reconnu le vivifiant ruisseau
Il transportait tous nos mots si ouatés
Je les entends pianoter le dernier morceau
Il se fondait dans mon esprit comme un magot

Je vais laisser ce dernier coin d’illusion
Je croyais que les papillons de la nuit d’appétence
Me ramèneraient vers toi comme au temps mignon
Non, toutes les lumières s’éteignent au noir à foison

Je ressens la nuit sèche, elle m’aspire
Vers l’hyène qui entreprend ses sévices
Elle broie mes dernières passions pour me dire
Il était festif le temps de nos amours, ô mon délire.
☼₣€

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j'irai par vos hameaux cueillir vos mots pour vous les offrir bouquets versifiés toujours plus beaux

Des mots qui disent la souffrance d'un amour perdu qui ne peut s'effacer complètement de la mémoire.

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Il n'y a pas de chemin qui mène au bonheur....
....le bonheur est le chemin.

des mots qui me parlent mais heureusement le temps efface les blessures

Le temps, les trahisons, l'âge fondent le manque d'appétence. L'esprit voudrait y croire encore mais il faut bien admettre ses insuffisances et la fatigue des magiciens que nous sommes tous et toutes. Y penser et substituer la tendresse à la passion à demi-éteinte, n'est-ce pas se résoudre à la sagesse ? Facile à dire: la métamorphose est souvent difficile.
Amitiés.
Un beau poème.

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