Dans les pénombres puise l'inspiration,
L'aurore aux mains froides grise l'horizon,
Une foret composée de corps blêmes,
Visages écorchés, paysage de grande peine,
La gentilhommière est bien envahie,
D'une flore piquante et de quelques pissenlits,
Un corbeau sur un arbre croasse,
Il sourit ce n'est pas lui que sa embarrasse,
Dans la torpeur de la nuit, il embrasse,
Le corps bleui, abandonné sur place,
Pauvre victime du prédateur,
Son sang est de glace, après la peur,
Dans la cuisine, on retrouve le chaudron,
C'est bien là que la sorcière brasse le bouillon,
Au pied du mur, un enfant bien gras,
Nu comme un ver, c'est le dernier bain où il ira,
Les ruelles mouillées sont salies,
De la boue, du sang, des excréments ensevelis,
Un clochard y git édenté,
Une fourchette dans la glotte enfonçai,
C'est au pied de cet autel,
Que je répondrai à son appel,
A minuit comme toutes les nuits,
Dans la noirceur, je pousse mes cris.
Aathahorus 18/12/2012
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Il n'y a pas d'amour, pas de douleur, pas de jours heureux et de malheur sans vie.