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Ce banc au bord de l’eau quand fleurissait avril
De mes jeunes amours en garde-t-il la trace?
De ma robe en corolle amidonnée d’espace
De mes seize printemps savait-il le péril?
De ces premiers émois la pierre solitaire
Me rappelle un visage ainsi qu’un noir regard,
Une main dans la mienne et l’odeur de la terre,
D’un baiser maladroit nous goûtions son nectar.
Le banc près du platane a gardé ses marbrures
Lettres entrelacées, cœurs gravés désuets,
De timides amours au parfum printanier,
Fraîcheur d’une jeunesse courant vers le futur.
Les souvenirs peuplent nos rêves de fantômes,
De ces secrets brodés, ourlés d'adolescences,
La mousse a revêtu le banc des souvenances
Et du fruit défendu qu'à croquer on ne nomme!
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas