Les invités de Marc

Certaines soirées,
Résonnent après,
Ancrées en nous
Assis, debout.
En petits bouts,
Mort à genoux.

Des difficiles,
Indélébiles.
Elles restent encrées.
Noire est l’entrée,
C’est ma mémoire,
Voici l’histoire :
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Je me rappelle,
D’une nuit cruelle.
Avais-je trente ans ?
Est-ce l’important ?
Paris premier,
Les beaux quartiers.

"Soirée privée",
J’ai une entrée.
« MÔÔsieur, MÂÂdame »
Les oriflammes.
Un soir de juin
Jusqu’au matin.
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Pour être précis,
J’ai pas tout dit.
C’est une amie,
D’un autre ami,
Qui m’a offert,
Ce droit d’enfer.

Les murs sourient,
Brillent de rubis.
Je suis ici
Comme un E.T.
Mickey, Minnie,
Et ses amis.

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Mélange étrange,
Mi diable, mi ange.
C’est féérique
Et diabolique.
Décors somptueux,
Moyenâgeux.

Sous les dorures,
Tiens ! Une blessure.
Les rires enchantent,
Fureur démente,
La fée clochette
Presse la gâchette.
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Un son techno,
Donne le tempo.
L’immeuble Empire,
Tangue et chavire.
Dansez les murs,
Bougez structures.

Un escalier,
Monte par palier,
Tourne et s’enroule,
Va et se saoule.
Les meubles Régence
Tapent en cadence.
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Des gazelles brillent,
Bougent et scintillent,
Sur des échasses,
Elles sont en chasse.
Je suis chasseur,
J’attends mon heure.

Prés de la mare,
Contre le bar.
Dansez mes belles,
Sur vos échelles,
Vous descendrez
Et comprendrez.
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Odeur de sueur,
Acre moiteur.
Les minutes passent,
Les heures s’effacent.
Les animaux,
Paissent en troupeaux.

Aucun me voit,
Pourtant c’est moi…
Moi le beau gosse,
Aux dents féroces.
Un corps d’adulte,
Bruits et tumultes.
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C’est Disneyland,
François Hollande.
C’est Sarkozy,
Resort Paris.
Un parc géant,
Et moi, dedans.

Carla Bruni
A réunie,
Tous ces amants,
Cent princes charmants.
Trierweler,
Casse sur Twitter.
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Prés du buffet,
Jean Dubuffet.
Il y a foule,
C’est l’école Boule.
Du Bélouga…
Tout l’monde est là.

William Saurin,
Attend serein.
C’est trop mignon,
En rang d’oignon.
Même les grognons,
Font le dos rond.
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Juste à coté,
Serrée collée,
Elles tapent des pieds,
De patienter.
Les gousses d’ail,
Gloussent, poussent, font aïe !

Il se dégage,
Comme un nuage,
Dans cette file,
Un gaz s’instille,
D’haleines fétides,
De vents putrides.
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En Givenchy
Et Swarovsky,
Un corps scintille,
Deux oreilles brillent.
C’est La Brindille,
Qui joue l’anguille.

En appétit,
Elle a envie.
Croque une Flodor,
« Demain j’ai sport »
C’est son repas,
Plus une Badoit.
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Moët et Chandon,
Sont déjà ronds.
En compression,
Sans compassion.
Ils rient du bas,
D’Orangina.

Coca cola,
Parle à Fanta.
Whisky, Vodka,
Qui passent par là,
Tentent un échange,
Pour un mélange.
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Surprise! Jo sone,
Star en Weston,
Il passe, peinard,
Ça sent l’traqu’nard.
Il sort d’prison,
Sous condition.

Nez au plafond,
Bas le menton.
Mains dans leurs poches,
Même ses proches.
Chacun hésite,
Tous l’évitent.

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Les « zones fumeurs »
Sont en hauteur.
Sur le balcon,
Un vent frisson.
Un air menthol,
Plane et s’envole.

Une Fine 120,
En Louboutin.
Prada en diable,
Rêve de sable.
D’un lieu, Djerba,
De lui, tout bas.
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Juste à coté,
C’est moins léger,
C’est même du lourd,
Une bague autour.
Cigare fait main,
Par les Cubains.

Toute prête, de dos
Une Marlboro,
Coco Chanel
Belle infidèle
Crie au serveur :
« Un rhum planteur ! »
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Lame de cutter,
Sachet fraîcheur.
Une table basse,
Tous ils s’embrassent.
C’est l’euphorie,
Dans la frat’rie.

Dessins de rails,
Certains défaillent.
Tous prés tout bas,
Jean Luc est là.
Farine Francine,
Sur les narines.
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Là, je m’ennuie.
Mon temps s’enfuit.
Une Tag Heuer,
Me montre son heure.
Elle ne parle pas,
Me regarde pas.

Un sac Vuitton,
Me pousse, « pardon »
Très doucement,
Subtilement.
Dans les orties,
Vers la sortie.
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Un sac Hermès,
Vu dans la presse.
Un Hugo Boss,
Parle à Roll Royce.
Diamant à or.
Chanel à Dior.

Je n’suis pas Prince,
Mes mâchoires grincent.
Je n’suis pas roi,
Craquent mes doigts.
J’ai bien compris,
Tout a un prix.
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J’ai une Swatch,
Cadeau de Match.
Un crocodile,
Qui se défile.
Mon Jeans Levis…
Vient de Tunis.

Ma boucle Hermès ?
Métro Barbes.
Parfum, foulard
Mes accessoires ?
Vus dans Voici,
Page « petit prix.»
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J’ai l’impression,
Que l’ascension,
Du mont d’Estal,
N’est pas égal.
Si l’arrivée,
Est au sommet.

L’un part à pied,
L’autre est porté.
L’un à main nu,
L’autre parvenu,
Part dans les airs,
En montgolfière.
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Salut mÂdame,
L’hippopotame.
Les vaches à lait.
Messieurs si laids.
Les dindes cruelles.
Les hyènes si belles.

Merci de tout,
Pour tout ces coups,
Ce doux message,
Ce bel outrage.
Certaines leçons,
Donnent le frisson.
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L’indifférence,
Prend tout son sens.
Elle fait rugir.
Elle fait murir.
Les gens mal né,
Sont malmenés.

Je reviendrai!
Je remontrai!
Je grandirai!
Je gravirai!
Ou alors pas…
Ai-je envie d’ça ?
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Mais pour l’instant,
Je redescends.
Je suis K.O.
Debout, chaos.
Et le gong sonne,
Six heures résonne.

Je tiens la rampe,
Perclus de crampe.
Abasourdi,
Comme assourdi.
Je pleure, je crache,
Marche après marche.
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Un son rétro,
Vient de la haut,
Du temps des rois,
D’un monde étroit.
Valsent mes valeurs.
Tanguent haut mon cœur.

Je savais pas,
J’ignorai ça.
Personne m’a dit,
J’ai pas compris.
Le paradis,
N’est pas ici.
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Claque fait la porte,
Mais peu m’importe.
La nuit s’enfuit,
L’aube l’envahit.
Un matin blême,
Un café crème.

Sur cette terrasse,
Qui se prélasse.
Ai-je une envie ?
Je réfléchis…
Je rêve d’une dame,
D’une petite femme.
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Je l’avais dit ?
Ou l’ai-je omis ?
Chacun était
Bien déguisé.
Mon nez transpire…
Ouf ! Je respire.

Ce nez rond rouge,
Tourne, va et bouge,
Jusqu’au ruisseau,
Du caniveau.
Petit navire,
Mon cœur chavire.

J'avoue que votre narration m'a totalement conquise ! bravo, bien sûr le texte est long mais en le lisant petit à petit on n'aime pas perdre le fil de votre histoire ni celui de votre réflexion astucieuse sur les échelles sociales.
bien sûr plusieurs idées sont matière à réflexion dans votre poème mais vous m'excuserez bien de ne pas en parler pour l'instant parce que je n'ai pas dormi cette nuit,
donc au plaisir de vous lire

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Un texte qui tient en haleine dans un parcours parisien
Bien connu. Miroirs aux alouettes mais intéressant d'y
Emmener des clients pour décrocher des contrats.

Le positif et le négatif sont parfois liés

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Il fallait bien cette longue narration pour mettre en valeur l'outrecuidance de toute une société dite supérieure.
HONORE

Alors là bravo !
Gentil Prince pas si "gentil" que cela ? :)))




C'est long, pas grave, y'a matière à lire
et à bien lire dans ces mots. Alors merci.

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[La nuit des rois, les femmes seront reines]

http://leaviola.blogspot.com/

"Nous sommes corps à corps nous sommes terre à terre
Nous naissons de partout nous sommes sans limites" PE

Chapeau bas...J'ai adoré te lire

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" Il y a des volcans dont l'embouchure est à la mesure exacte de l'antique déchirure..." (Aimé Césaire)

Vraiment super ton poème

Un mega super plaisir de le lire

Original et frais

Dites ? Vous n'étiez pas chez Colette, rue St Honoré hier ? (sourire)

GE-NIAL !!!!

Albatros

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De la musique avant toute chose (Verlaine)
Là tout n'est qu'ordre et beauté
Luxe calme et volupté (Beaudelaire)

Évidemment plus c'est long et plus c'est bon
On ne se lasse pas de ce déballage de faux semblants
Hypocrites aristo et si vides
Merci et amitiés.

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Amicalement Alanna

Malgré la longueur du poème, il se lit avec aisance, et beaucoup de sourires, c'est juste génial,

Belle scène de théâtre ou les acteurs arborent des costumes haut en couleurs.

Un vrai régal

Franie

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Bonjour Gentilprince !

Effectivement, c'est très long.
Toujours très mélodieux, comme tes précédents poèmes, mais...
Tu m'as époustouflée !
J'ai beaucoup aimé ce "déballage", de faux semblants.
Derrière le "paraître", il ya "l'être", et pas toujours à l'image de ce qu'il laisse voir.
Il y aurait tant à dire, mais je manque de temps.

J'ai adoré, Gentilprince, cette longue "berceuse" douce-amer pleine d'humour.
Au fait, que faisias-tu dans cette soirée ? Juste regarder , pour nous raconter ?

Merci pour ce superbe partage. Je me suis régalée.
Bonne journé à toi !
Continue à observer autour de toi, et à nous en faire profiter...
Ton humour me plaît.

Mes amitiés
Napola

le paradis n'est pas ici, mais les petites choses de la vie qui font un belle poésie

super j'ai beaucoup aimé ,

Merci à tous
ça m'éclabousse.
J'irai perso
sous vos pseudo
dire "je t'aime"
a vos poème

J'aime cette dent dure qui mord, et tout de même chavire en cette orgie citadine.

Bonsoir Grodele

Merci de ton commentaire

Touché

A bientôt
Thierry

C'est long! mais se lit avec plaisir de bout en bout.
J'ai aimé le style décalé pour battre en brèche les faux-semblant .
Bravo

Khadija

Merci Khadija.

A bientôt
sous l'un de tes poèmes

Hé ouais! Voilà le topo.
Mais quelle idée toi aussi d'aller la dedans

Ta plume les flingue bien gentil prince (gentil gentil...), quelle soirée tu as passé!
Super poème ici, il est long mais bien rythmé du coup on se marre et se questionne tout le long.

Sous le déroulé de la soirée, la sensation première de spectacle laisse place progressivement à un profond écoeurement suivi de questions. Tout est dit.

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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)

Monesille



Bhebhe



Merci
A bientôt

Sous vos écrits

Thierry

Pas mal, il y a de bonnes idées, mais c'est beaucoup trop long à mon gré.

Bonnes fêtes.

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Tout ce qui ne tue pas rend plus fort.

Nietzsche

Bonjour gentilprince, beau poème, une incursion dans le monde de " la haute "
Beau partage

Amicalement

Ben moi j'ai passé une bonne soirée à tes côtés merci.

Franchement
J'ai honte!!!
Comme quoi...
Il faut persévérer
Ecrire sous 4 pieds quelle drôle d'idée

Mais non .c est fluide et spontanné
j aime bien

Ça oui les gens mal nés sont souvent malmenés dans ce monde cruel

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sans aucun maquillage

Bonjour,

J'aime l'originalité de votre poème ! Merci.

Thaieva

Bonjour Thierry,

Je me suis énormément amusée en te lisant !

C'est tout simplement magnifique et même si c'est un long, c'est tellement bien décrit.et avec grand humour !

Excellent !



Belle journée cher ami poète Thierry !
Toutes mes amitiés
Sybilla

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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)