A l’approche des examens de fin d’année, Amine qui d’habitude, en dépit de son intelligence et de ses capacités innées, n’accordait pas beaucoup d’importance à ces épreuves ; se sentit si mal.

Cette année ne ressemblait pas aux autres. Elle représentait la fin du 1er cycle de l’enseignement secondaire et pour accéder au 2ème cycle, il faut réussir les épreuves d’un concours élaboré dans ce sens.

Amine avait passé l’année à donner du fil à retordre à ses professeurs, à provoquer ses camarades et à les piéger. Ses farces ininterrompues étaient souvent du mauvais goût et mettait tout le monde mal à l’aise. On dirait qu’une excitation diabolique s’était emparée de lui et le poussait davantage à dépasser les limites. Mais à la fin de l’année, quand on distribua aux élèves les convocations du concours ; il fut saisi par une angoisse énorme.

Pauvre adolescent ! Il eut tellement peur de rater ces épreuves qu’il dormait mal la nuit. Parfois, il délirait même, à yeux ouverts, le jour. Il voulait non seulement réussir à ce concours ; mais avec mention, pour poursuivre ses études non pas dans un établissement quelconque ; mais au lycée pilote, comme certains de ses camarades de classe qui étaient habitués à travailler dur.

Il n’arrêtait pas de dire cela à sa mère qui, au lieu de l’encourager, lui rappelait son non chalance au cours de l’année et combien de fois elle lui avait conseillé de travailler aussi dur que ses camarades, pour ne pas se trouver serré par le temps, à la fin d’année.

Pauvre Amine ! Le temps presse. Il ne savait plus où mettre la tête. Il essayait de se rattraper ; mais c’était trop dur d’assimiler, en deux ou trois semaines, le programme de toute une année, de différentes matières étudiées.

Comme il tenait fermement à être parmi les lauréats ; une seule idée hantait son esprit : réussir brillamment ; mais il était incapable de se concentrer longtemps. Alors une frayeur s’empara de lui, l’empêcha de travailler et le mit dans un tel état de nervosité que son estomac se crispa. Il n’arrivait plus à avaler quoique se soit sans vomir. Ses parents s’inquiétèrent fort, mais ils ne pouvaient rien faire pour lui ; surtout qu’Amine refusait toute aide. Il s’entêtait à répéter qu’il était en mesure de tenir le coup, tout seul.

Son état de santé se détériora gravement et la veille des examens, il tomba dans un coma profond. Il fut placé sous surveillance médicale rapprochée, pendant toute une semaine ; alors que ses camarades passaient les épreuves du concours tranquillement.

Après un mois d’hospitalisation, Amine reprit ses forces et rentra chez lui. Le même jour, furent proclamés les résultats du concours. Amine faillit encore sombrer dans une profonde tristesse. Heureusement, ses parents étaient là. Ils ont fait appel à un psychologue de renommée. Ce dernier a su comment venir en aide à leur enfant. Arès de longues séances de psychothérapie, il lui a permis de surmonter son handicap.
Amine réussit enfin à vaincre sa peur, mais à quel prix !


2008

Cela arrive malheureusement assez souvent et ton texte nous prouve qu'il ne faut jamais désespérer.
HONORE

Merci HONORE de lire et de me commenter
Mes amiti"s

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Manet




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Merci Amedyaz pour ton passage