Sur ton corps, j’ai oublié un baiser.
Je ne sais où il s’est glissé ma belle.
Il est parfumé du désir de ce brasier
De nos désirs qui furent ribambelle.
Tu m’as laissé une nuit d’été sur une ile.
Depuis en naufragé, je suis solitaire.
L’embarcation d’Epicure au loin se défile.
Mes mains ont le sable en seule aire.
Ma pensée est liée à ce baiser délaissé.
Elle et Lui sont devenus des étrangers.
Il me reste ce poème que tu m’as laissé.
Ou déesse, tu faisais de moi ce passager.
Sur ta vie où mon âme exultait de plaisir
Alors, aimée, si tu le trouves un matin.
Lové sur les lèvres, laisse-le, en souvenir
S’embraser de passion sous tes mains.
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