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D’un pas indifférent sur le chemin j’allais,
Je comptais mes tourments et mes sombres pensées,
Flânant au bord de l’onde aux rivages tranquilles,
En longeant les remparts qui entourent la ville.
Passé le petit pont au-dessus de la Nive,
Sur les paisibles flots aux couleurs des collines
Derrière les ajoncs mouvants comme une eau vive
J’aperçois deux oiseaux… Plutôt je les devine !
Sautant tel un ressort, le jabot tout gonflé
Par un souffle de vent, plumes ébouriffées,
Le couple se mesure tentant une escarmouche,
Puis file au ras de l’eau capturer une mouche.
L’un effleurant le sol, l’autre rasant les prêles
Ils s’envolent et se croisent jusqu'à toucher leurs ailes,
Disparaissent au loin au-dessus des murailles
Folâtrent dans les airs prêts à livrer bataille.
Heureux de se revoir, jetant des cris stridents
Traçant des arabesques pareilles à des rubans
Nos deux bergeronnettes poussent la fantaisie
Jusqu'à frôler l'eau verte pour regagner le nid.
Il monte du sentier des odeurs de verdure,
De brins d’herbes mouillées, d'où s'échappe un murmure,
Je les vois tous les deux, côte à côte bercés,
Par un rayon tardif qui joue dans le fossé.
Revenant sur mes pas je repassais le pont
Et longeais le ruisseau laissant mes compagnons
Dépassant les remparts qui entourent la ville
Je laissais mes tourments dans ce coin si tranquille.
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas