LE SILENCE A BOUGE...
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Crois-tu que le fermier qui voit fuir l’hirondelle
Sait en voyant son vol s’il fera grand beau temps
Ou si rasant le sol en tournoiements bruyants
Elle apporte la pluie assise sur ses ailes.
Me diras-tu à moi fille du bord de mer,
Pourquoi le vent d’autan sur l’arbre s’époumone,
Et comment le maïs dont les épis fredonnent
Présagent d’un orage, cela est-il dans l’air ?
Je n’entends plus de cris, le silence a bougé ?
Au loin un reflet gris vient marquer de sa haine
Le pauvre paysan qui sur les sillons peine
Et les bœufs agités ruminent leurs tourments.
Me diras-tu enfin, toi homme de la terre
Ce qui fait que ton temps est différent du mien,
Toi qui sais reconnaître le chant le plus lointain,
Raconte ce savoir que t’a transmis ton père.
J’aime être près de toi après la nuit bien close,
Quand ton nez à l’affût hume l’air du jardin,
Il fera beau demain, me dis-tu -C'est certain!
Juillet depuis trois jours s’est habillé de rose…