UNE ÃŽLE DE LEGENDE...
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A midi le soleil s'allonge sur sa peau,
S'étire de langueur tel un chat sur la pierre,
Quand les rais se faufilent, l'île s'endort altière,
Et de lourdeur se glisse, tel un cygne dans l'eau.
Ecrasé de blancheur, l'esquif immobile,
Aux drapés bleus azur que le ciel réfléchit
Mesure l'espace temps aux dédales fragiles
Le long des murs sacrés aux toits chauds arrondis.
Edelweiss accrochés aux parois millénaires
L'ocre semble jeté d'un pinceau maladroit,
Sur des taches de feu un mélange lunaire,
Le vertige des ans est à jamais sa foi.
Elégante beauté que l'horizon caresse
C'est à la nuit tombée qu'elle s'accouple enfin
Au soleil jaune d'or déposant sa paresse
Aux pieds de ses volcans rougissants de carmin.
Santorin, blancs nuages ou poussent des bleuets
Que la mer éternise par des soupirs changeants,
Où la vigne soudée à la terre asséchée,
Fait un nid de couronne au mépris des grands vents
Promontoire suspendu où l'histoire s'élève,
Le promeneur médite enveloppé de chants,
On entendrait alors quelques habiles marchands
Que le négoce attire et qu'un rêve révèle.
Pied de vigne à Santorin