UN ETANG PAS CONTENT...
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Un large papillon aux ailes déployées
Se mirait dans l'étang, posé sur un rameau,
Ajustant en ces lieux, quelque peu irrité,
Les arabesques de son dos!
Quand une coccinelle agitant ses élytres
S'installa prudemment sur un vert papyrus,
Devinant l'élégant concourir pour un titre,
S'estima être une vénus.
Le merle furetait dans un buisson d’épines
Si peu préoccupé par sa robe de plume,
Son uniforme noir semblant crier famine,
Était son unique costume.
La grenouille intriguée jeta un œil sévère
Son nénuphar allait en suivant le courant
La tenir éloignée d'un concours aux critères
Peu enclin à ses sentiments.
Le radeau de fortune emportait l'ingénue
Éloignant du podium la ronde demoiselle.
Et se vit écartée, sans plus de retenue
L'étang se montrait bien cruel.
Le papillon mourut, happé par la grenouille,
Qui d’un bond avala la beauté aux élytres
Ne vous avisez pas de chercher quel-qu’embrouilles
Si la grenouille fait l'arbitre!