L'AIGLE DE FEU...
[img]
Uploaded with
ImageShack.us[/img]
Quand je le vois si beau lentement disparaître
Son ventre épaissi dominant son royaume
Rebondit de chaleur et de brume d'automne.
Dans la robe d'azur apaisant ses brûlures
Les vagues de frissons l'appellent, le rassurent
Sans abaisser les yeux face au bel empereur
Mon être entier reste songeur.
Tandis qu'au loin là-bas sa beauté s'éternise
Les cieux en son contour peignent des lueurs grises
L'astre auréolé de pourpre va sombrer,
Déposer sa couronne, éteindre son brasier.
Tel un vieux roi déchu ignorant le vacarme
Il se met à genoux, prêt à rendre les armes.
Vulcain anéanti, engloutit son honneur
Quand Neptune audacieux avale sa splendeur.
Il endormira sa douleur...
La nuit au fil du temps rappelle ses étoiles
Sous les vagues d'écume le soleil tel un squale
S'accouple à la mer et chaque soir succombe.
Il se sait éternel, renaissant de sa tombe.
Quand l’astre au petit jour repeint sa chevelure
Teinte de fils dorés ses mèches les plus pures,
Le crépuscule éclot, il jaillit de cette onde,
Ruisselant ses ténèbres à des lieus à la ronde
Sa lumière éclaire le monde