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Dans le jardin qui se réveille
Livides, pâles s’évanouissent
Embaumant l’air de leur sommeil
Les parfums d’une nuit d’oubli.
Dans le champ, dressés sur leur tige,
Coquelicots et boutons d’or
Tremblent au vent, fraîcheur oblige
Au souffle léger d’un remord.
Le potager a de la pluieÂ
Accrochée au moindre légume,
Rosée en gouttes de minuitÂ
Que l’aurore mêle de rhume.
La maison ouvre ses paupières
Claquements des volets de bois
Chacun sait que depuis hier
Le froid saisit le moindre toit.
C'est un concert d’étirements,
De jupes froissées un peu folles
Sous le presque chuchotement
D’un vol d’abeilles qui s’affolent.
La cheminée fume sans cesse
Le sol au matin fait pareil
Quand le ciel lentement paresse
La terre fume de soleil…