Pour un monde qui meurt
D’aussi loin que les brumes des germes de la vie
Intrépide comme un souffle, hurlant, oh si affligeant
De la gorge de celui qui revient des entrailles des eaux
Se glisse l’obscure présence de cet autre qui renie
Réinvite la perte du manque de la perle d’ambre d’amour
Comme si à six, des triangles dictaient nos courants
Grisaient, fléchissaient à en pleurer l’aurore
Consumée, rendue, par des pouces de velours
Qui, dans l’intime de si profonds amours
Nous dépouille de ce qui à jamais, juré
Devait nous appartenir, dans la guerre comme dans la fièvre
Brouillards de si petites pierres pour un monde qui meurt
Vais-je mourir de ne pas me dresser ferme sur un défunt
Par la pluie de qui m’a séduit, reverrai-je l’aube évadée
Car je crains, de faiblesse, d’impuissance, de ne croire
Qu’en ce que ces voix qui s’éclipsent ne diront aux morts.
Nadège Noële ANGO-OBIANG
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Nadège ANGO-OBIANG