DE PIERRES EN FORTERESSES...
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Si j’avais chaque fois que la douleur m’égare
Pris une pierre blanche tout au bord des chemins
J’aurais monté un mur froid et dur, un rempart
Pareil aux forteresses que la froideur dépeint.
J’aurai caché mon cœur à l’abri des regards
Qui transperçaient brûlants les parois de ma vie,
M’enveloppaient d’effroi lors de chaque départ,
Quand je fermais les grilles sur ma propre agonie.
Le sommeil me guidait bien au-delà des toits,
L’aigle alors m'emportait survolant les moissons
Au-dessus de donjons par delà les beffrois
Au réveil de l’aurore, revenait la raison.
Etranger à ces heures qui gardent prisonniers
Les mots et les soupirs d’une âme vagabonde,
Dans la clarté du jour le silence se fait
L’émotion a la nuit pour refaire le monde.
Les pierres ont le vertige qui touche les étoiles,
Une à une elles tombent en pluie sur le sommeil,
Réveillant certains pleurs cachés qui nous dévoilent, …..
Le calme revenu, la nuit peint un soleil...