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ImageShack.us Les prés et les bois verts, le printemps que je chante,
Sont ceux de mon pays où je fus écolière,
La ruelles pavée, l'étroite rue en pente
Que je suivais enfant sont toujours familières
Mon foyer est ici, au cœur du pays basque,
Tous les jours en longeant les arceaux de la Nive,
L’ennui me parcourait d'idées un peu fantasques,
L’école me privait d'escapades naïves.
Mon enfance a grandi sur les bancs de l’école
La cloche de quatre heures ouvrait mes horizons,
Je parcourais la ville, cartable sur l’épaule
Levant souvent la tête comme les oisillons.
Les toits si près du ciel échappaient à ma vue,
Là haut vivaient des ombres accrochées aux étoiles,
En bas de pauvres gens de noir toujours vêtus
N’avaient pour seul décor qu’un mur et un vieux poêle.
Souvent je m’arcboutais en poussant une porte
Et découvrais soudain un hall de cathédrale
Dont l'immense verrière offrait en quelque sorte
Aux murs de pierres sombres un décor théâtral.
Je savais en ce temps que j’aimais l’écriture,
Mes yeux inscrivaient tout sur le cahier du temps
Pour n'avoir peu de livre et si peu de lecture,
J’ai souvent exploré mes souvenirs d'enfant.