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Un crayon immobile, mine déconfite
N’écrivait plus, se lamentait sans ses voyages!
S’adressant aux cinq doigts qui eux prenaient la fuite
Leur tint à peu près ce langageÂ
-Chers, vous m’abandonnez ! Me voilà dans un pot
Comme vulgaire tige à pomper de son eau.
Réveillez-vous ! Le temps s’est mis au froid,
Quelle arthrose maligne vous détourne de moi.Â
Venez! je vous implore m'arracher quelques cris,
Appuyez-vous sur moi, si je casse tant pis!
Brisez ma pointe fine, mordillez ma "gommette"
Jetez-moi donc de rage, ici c'est la disette.
Je vous supplie ma mie, ma mine se lamente
J'aimais bien quand soudain à l'autre bout de moi
Je vous sentais éprise en femme si aimante,
Je suivais les carreaux espérant vos émois.
Ne me trahissez pas ! Je m’aiguise d’échos
Je me nourris de vers et m’use de vos muses,
Souvent je fais le fier me moquant des stylos,
Venez me chatouiller, SVP qu’on s’amuse !
C.LBF 14/12/2011