Un tabouret de bar
Qui grince.
On s'accoude au comptoir.
« La même chose »
(Que le soulard
D'à côté
Qui me salue)
« Tu as vu,
C'est l'automne.
- Il fais gris
Aujourd'hui.
Je n'ai pas eu
L'information.
- Si, si... C'est l'automne,
Ils l'ont dit
Hier soir.
J'ai d'ailleurs ressorti
Mes fenêtres-brouillard,
Et mes vitres-pluies.
- Arrive le verre -
- Qu'est ce que tu bois?
- Du désœuvrement, je crois.
- C'est de saison;
Il est tristement bon.
Et ta mélancolie, tiens,
Qu'en as-tu donc fais?
Avant, je la voyais
A ta fenêtre, le matin.
- J'ai taillé
Ses branches,
Et les ai brûlées.
Tu aurais dû voir
La fumée
De spleen, blanche !
Elle venait
De finir
D'envahir
Mes pensées.
- Elle reprendra de la vigueur
Comme ton spleen
A son heure,
De ses racines.
Pour moi, c'est mon manteau
De solitude ;
Il avait perdu
De ses couleurs.
Il était presque devenu
Agréable
A porter...
L'automne l'a reteint
Tout à nouveau.
- Le mien
A des trous
Dans son tissu
De courants d'airs. »
Mais déjÃ
J'ai avalé tout le verre.
Je me lève,
Salue l'ivrogne
Et rentre
Chez moi
A petits pas
Mesurés.
Et c'est bien vrai
Qu'au balcon
Dans son pot, apparaît
Un unique bourgeon.
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