Je marche sans un regard, sans but,
Au pur hasard, sans me retourner
En me demandant surtout
Où je vais savoir m'arrêter
Ma pauvre tête est vide
Et mes jambes sont pesantes,
Ma vie me semble livide
Mon âme en est absente
Mon cœur crie et souffre
Mais mon esprit est toujours la;
Je m'enfonce dans cette brume
Qui m'enveloppe comme un cocon
Mais, bien que je ne voie l'horizon
Je baigne dans mon amertume
Je sens cette humidité écrasante
Qui est bien là sur mes épaules
Comme le fardeau d'une potence
Qu'il me faut bien porter
J'accepte cette grande douleur
Qui ne veut plus me quitter
Aussi fidèle qu'une bien-aimée.
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Poser des mots comme des petites balises, des mots beaux, tristes, qui nous transportent, et qui nous font voyager, rêver, fantasmer...
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