On marche, marche depuis longtemps,
Suivant le sentier, étroit par moments,
Et se tenant toujours la main
Pour ne plus se chercher, par besoin,
Traversant des prairies foisonnantes
De fleurs, de grives, de pensées florissantes,
De papillons et de fées scintillantes,
Grimpant des collines de thym et de genêts,
Pour se reposer au pied des oliviers,
Graver nos noms sur l'écorce
Et reprendre de la force.
On ne se parle pas beaucoup,
Les oiseaux chantent pour nous
Et nos cœurs filent tout doux
Le long des rivières de cailloux
Drapées d'eau pure et limpide, parfois trouble
Quand en crue le courant redouble.
On lit surtout les feuilles, les blés, les abeilles,
Le ciel, la pluie, la lune et le soleil,
Tu veilles souvent mon sommeil
Pour écouter hurler les loups au loin,
Et te souvenir de ces temps lointains...
On marche toujours, des fois je fuis
Quand il fait trop sombre la nuit,
Des fois tu fuis quand je parle d'amour
Et que j'attends un retour,
Puis on continue d'avancer tout le jour
Vers un fabuleux destin
Où l'amour n'a plus peur de rien.
Et je continue de t'aimer
Suivant la ligne que mon cœur a tracée,
T'aimer car tu es devenu ma vie,
Si cher à mon âme, sans qui je ne suis.