Il suffirait qu'on se dise bonjour,
Je garderais ta main dans ma main,
On parlerait des autres, l'air de rien,
De toi, et de moi, Ã contre-jour.
On se soûlerait de banalités,
De paroles creuses au regard courtois,
Avec de la tendresse bien cachée
Au fond des sourires et de la joie.
On laisserait venir le silence
Nos cœurs se parleraient, ton soleil
Poserait sur mes flots sa robe vermeil,
Les mouettes voleraient dans le ciel immense.
Le bonheur s'installerait sur les cimes,
Dans les grands espaces de liberté,
Au fin fond de nos vergers intimes,
Sur la route, de lilas embaumée.
Et il n'y aurait plus rien à dire,
Nos univers se seraient liés ;
Se réveillerait alors le désir
De te voler un baiser...