A l’ami de mes nuits, ce vieux dico
Dont les pages fatiguées et jaunies,
Comme des hardes tombent en lambeaux,
D’avoir été froissée avec frénésie.
Pour tes définitions ou tes bons mots
Cherchés puis trouvés, je te remercie.
Je n’ai jamais pu te prendre en défaut
Malgré ma tête souvent obscurcie !
Tu as su me guérir de tous mes maux,
En expulser l’angoisse et la folie,
Grâce à l’aide de la muse Erato,
Vieille maîtresse de mes insomnies !
Posé bien en évidence là -haut
Tu languis sur l’étagère vernie
De ce rimeur qui te mets au repos,
Un planisphère comme compagnie !
Tel un cheval que l’on prend au lasso,
Je m’en viens te saisir petit génie
Pour trouver la rime bien à propos
Finissant le vers et la prosodie.
Peut-être obtiendrai-je le Renaudot
Ou une mention de l’Académie ?
Pour avoir bien composé, ce gros lot
Me sera remis avec flatterie…
Dans tous les cas, même si j’ai zéro,
Je ne te jetterai pas aux orties !
Avec quelques regrets, un peu penaud,
Je referai bien mieux ma poésie !
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villerme.jeanpaul@neuf.fr
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