Bien sûr, s'échoue toute cette douceur
En vagues muettes sur le rivage
A perte de vue, caressant la plage
Au rythme lent, régulier du cœur.
Bien sûr, la flamme caresse la peau,
Réchauffe les artères, envole les mots
Près des étoiles, et lèche les blessures
De sa lueur rougeoyante et pure.
Bien sûr, l'eau fertile coule en rivières
Entre les roches, dans les lits de pierres,
Qu'elle érode jusqu'à les rendre lisses,
Doux comme le sable au pied des canisses.
Pourtant le vent souffle violemment
Sur les braises, sous un soleil ardent ;
Le magma déborde le cœur du volcan,
Et la lave se déverse en torrents.
Pourtant la passion brûle de désir
Mon âme, mon cœur, accroché au tien ;
La force d'attraction que je contiens
Pourrait tous les remparts démolir.