INTERMEDE
Du 1er âge au dernier, la liste des rêves et des ambitions est longue
Hélas ! La vie demeure limitée et désespérante dans sa finalité.
Pourquoi la vie ?
Pourquoi la souffrance ?
Pourquoi la mort ?
Pourquoi tout ce que l’on ne connaît pas et tout ce que l’on ne connaîtra jamais ?
Pourquoi l’ignorance ?
Pourquoi ceci et pourquoi cela ?
C’est infernal, çà continue et çà continuera toujours !
C’est le mouvement perpétuel de « ce qui est ».
Notre condition humaine, animale et végétale, notre nature en somme impose sa loi.
Pourquoi ?
Quand je n’étais pas, où étais-je ?
Quand je ne serais plus, oĂą serais-je ?
Si ici bas la perfection n’existe pas, ailleurs existe-t-elle ?
Le percevoir, nous dit-on, la belle affaire !
Humains nous sommes, humains innocents ou en pleine conscience, nous conjuguons les verbes
Être, avoir et tant d’autres, sans savoir.
Naître c’est découvrir peu à peu que l’on agit en bien, en mal ou en rien.
Mais rien c’est encore quelque chose !
C’est l’inéluctable règne de la Cause et son Effet.
Puis, en vain nous partons vers l’inconnu.
OĂą partons-nous ?
C’est vrai, nous sommes programmés ainsi.
C’est dingue quand on y pense !
Ceux qui mettent fin Ă leur programme de vie, arrĂŞtent-ils leur devenir ?
Je n’y crois pas !
Certes la grande Expiration !
Un silence trompeur et un corps en décomposition alimentent leur Croyance
Pourtant tout chemine éternellement…
Ne dit-on pas « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »
« On change de vêtement » Ai-je entendu.
Faute de percevoir la Vérité, je la cherche.
Quand j’aurai accompli mon programme et même tous mes programmes
Que restera t-il ?
Les fous sont-ils réellement fous ?
Le Réel c’est quoi ?
Bien sûr je ris, je pleure et je vis.
Bien sûr j’ai peur et prêche la « non souffrance ».
Bien sûr j’ai conscience de faire partie du « Grand Tout ».
A moins qu’il fasse partie de moi ?
Qu’importe, il n’a pas de visage, ni moi sa vision.
Y a-t-il une vision ?
Cela m’intéresse, enfin j’en ai le sentiment !
Il faut bien poser son regard quelque part puisque chemin il y a
Ici, là , en tous lieux, chacun sa traversée au rythme de « ce qui est »
J’aurai tant voulu !...
Mais inévitablement tout m’échappe.
Je ne suis pas celle que j’aurai aimé être
Mais bien celle que je n’aime pas être.
Quand lasse de penser, mon esprit redescend dans mon corps
Il ne peut que constater l’inachevé destin.
Il m’apparaît si pauvre et si fragile !
Ni vraiment positif, ni vraiment négatif.
Puis sereinement installée dans le « ici et maintenant »
Au-delà d’un mental bavard, naturellement « Il EST ».
Gilda
20/05/2011
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