Au bord de ma fenêtre, viennent les moineaux
Piailler, becqueter quelques miettes oubliées,
Aussi les pigeons qui cherchent le repos
Déjà roucoulent leur amour printanier.
Une hirondelle s'y est déjà posée
Juste avant la grande kermesse de l'été,
Mais le plus souvent il y a tes mots,
Soufflés par le vent, le temps, les sanglots,
Portés par les ailes blanches du souvenir,
Poussés par la vie, l'espoir, les désirs,
De toutes couleurs, ils s'échouent dans mon cœur
Par les vantaux ouverts sur le bonheur.
Tous les matins j'ouvre grand la fenêtre
Et je hume l'air frais, parfumé des senteurs
De tes pensées, je sens l'espoir renaître,
Et tout l'amour que pour toi porte mon cœur.
Alors mes mots volent comme des papillons,
Légers, volatiles, vibrants d'émotion,
Buvant la rosée sur le lys d'amour
Qui fleurit en moi un peu plus chaque jour.