Mon firmament...
Voilà que je déplie ma vie,
A cet ultime préparatif,
Il y a ici le moins sournois,
Et c'est bien moi le plus avantageux,
Voici l'unique doléance bourgeoise,
Que je souhaiterais sous l'édredon,
J'aimerais mourir en somnolant,
Que je me prévienne en m'en allant...
Pas même l'héritage de la pensée,
De l'existence ni des idées,
Je me veux très consciencieux,
Sans épanchement de sentiments,
Que nenni escalader les cieux,
Je n'ai pas l'âme d'un adhérant,
Et si vous pensez à l'identique,
Je n'ai pas plus celle du septique...
Pas même le regret du dernier blizzard,
Je me concède volontiers à la science,
Et de ce qui reste de mon existence,
Voici mes vermisseaux du ce futur terroir,
Prenez plaisir chers prolétaires des cimetières,
Décortiquez-moi à vous saoulez de chair,
J'aimerais mourir en somnolant,
Que je puisse me saluer juste avant.
En effet jadis et que le diable m'emporte,
Pour beaucoup je reste ce misanthrope,
Fidèle au déshonneur de ne pas être géniteur,
Hué par certain de n'avoir de descendance,
Car il est vrai pas une graine de chasseur,
N'a gravi phaloppe et ses conséquences,
J'aimerais ainsi mourir en somnolant,
Et majeur levé éternuer sur les ignorants.
Que je puisse enfin me tordre à l'ironie,
Si avant de me jeter dans le puits,
J'aimerais relire mon testament,
Rire de ce manuscrit en vacuité,
Quant au successeur récompensé,
Je donne tout à ce père jamais présent,
M'ayant insufflé le goût de cette misanthropie,
M'ayant insufflé le goût de ma misanthropie.
Et pourquoi pas d'une plume dans le cul,
Oui un plumeau de paon en plein la lune,
Exacerber ce triste clown cuisant en moi,
Mourir en ne laissant que cet unique calcul,
Ainsi la plus modeste minimisation qu'il soit,
Serait de périr sans le moindre scrupule,
Un vaillant panache au creux de mon être,
Tel pourrait être mon algorithme suprême.
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L’inspiration émane de sous le pétale,
Pour que fleurisse un ténébreux nénuphar!