Chaque matin, quand j'ouvre les yeux,
C'est toi que je vois en pensée,
J'émerge de la nuit, ciel brumeux,
Oubli abyssal, soulagée
De mettre pied à terre dans tes bras,
Au sortir d'un sommeil sans rêve...
Je dessine tes contours, d'un doigt
Faible du désir que tu m'enlèves,
M'arraches à mes chaînes, à mes lois ;
Mon cœur est pris de fièvre, fébrile
Et brûlant dès qu'en mots il te voit,
Ma volonté dort, si fragile...
Quand je me lève, je cours vers toi,
Vers nos tendres étreintes, ta voix ;
Ma raison se rend à mon cœur,
Qui d'amour se rue au bonheur.