Quand je regarde derrière,
Je ne te vois pas ; les rues
Où mes rêves se sont perdus,
Où je marchais solitaire,
Tenant mes enfants par la main
Et n'exigeant que leur bien,
Me semblent si tristes, aujourd'hui
Que tu illumines ma vie.
Quand je regarde là , autour,
Je ne vois que tes beaux yeux,
Ces sentiments que par eux
Tu exprimes, leur doux velours
Que de mon cœur je caresse,
Et toutes ces larmes de tendresse
Qui m'émeuvent au plus haut point,
Que je sens choir sur ma main.
Quand je regarde devant,
Je ne vois que notre amour,
Immense astre de feu, sourd
Aux stridences barbares des vents,
Éclairant nos pas unis
Par les ficelles de la vie,
Caressant les terres fertiles
Et indomptées de Notre île.