Passages de sages messages
Dédié à Abdeslam Nassef
A- Passion:
1)Ce dont je veux piper mot Dieu Voit l'intention
Que puis-je en tentant vouloir ces termes taire
Ne ferais-je qu'aggraver maux en attiser tension
J'aimerais d'ombre servir à ceux fouettés de braises caniculaires
Hélas à cause de ma petitesse infime infirme je suis à la locomotion
Alors à la quête moi-même je suis d'un abri séant où je me terre
2) Si seulement je pouvais ô toi à toi ressembler
Je serais volontiers tout ce qui pourrait te combler
Je me ferais remède aux peines qui te lacèrent
Et point je ne te laisserais te morfondre ô frère
Hélas seules mes mains me sont de secours
Jointes en prière à Dieu qui me Voit
Que j'invoque pour un heureux dénouement
Amen Dieu Seul Peut Soigner nos maux
B-Blessures:
1)Dure ô dure est souffrance que voici partout présente
Elle occit elle blesse elle étourdit et elle épouvante
Ton tour est arrivé tu en auras ta part toi de même
Moi itou qui te rends la réplique et en vis le dilemme
Excepté untel ayant pour refuge la forêt est épargné
Être parmi les fauves serait mieux et des gens éloigné
2) Nous ne sommes plus toi et moi qu'un et de rien différents
Magnons-nous pour le devoir et debout tenons-nous
Que rien ne nous apeure et qu'à rien ne point nous réduisons
O vie c'est l'un de tes repas que du trépas nous faisons
Que celui qui craint la mort est mort voire de son vivant
Que celui qui fréquente la forge approche le feu en l'avivant
C-Médisance:
1)Jamais je ne prendrais pour voisin quiconque ramperait sur le ventre
Je serais ébaubi s'il pouvait avaler le futé hérisson à mille malices
Comment s'y prendrait-il devant ces mille et unes épines
Acariâtres aux pinces aux doigts arracheurs de même acariâtres
Ses entrailles saigneraient de tous les mets il aurait ras-le-bol
2) Il a beau du talent être doté celui qui de nuit voudrait coudre
Ses doigts saigneraient et ne saurait aucunement le mal éviter
Le chas de l'aiguille qui guiderait son fil sans faille vers le trou
Nul n'y ferait car même à la lumière du jour ses mains tremblent
D-Réflexion:
1) L'aigle expert qui de coutume trouve sa proie et la happe
Comme bon lui semble il atterrit avec aisance et l'attrape
Il chasse toujours chaude jamais froide celle qu'il désire
Pourrait-il s'il prenait terre sans s'envoler vivre ce plaisir?
2) Il n'est nullement chose aisée pour qui voudrait roi être
Ne plus rien souhaiter si ce n'est de cécité atteint être
De mes visions je veux relater je te prie écoute-moi
Celui qui possède mille sous s'acharne à en avoir le triple
Celui qui en a trois mille voudrait des dizaines en multiple
Qui a veillé ami sois-en sûr veillera !
Farid Mohamed Zalhoud
Note du traducteur:
Petits poèmes extraits du dernier recueil en Tamazight(Berbère)d'Adbeslam Nassef,poète amazigh et membre du site
www.oasisdesartistes.com pseudonommé Andam,ouvrage intitulé "Rzm Ulawn"(Ouvre-coeurs);traduits par farid Mohamed Zalhoud dit Amedyaz sur oasis.
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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet
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