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     REGARDS SUR L'HOMME, LA FEMME ET L'AMOUR
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Expéditeur Conversation
Auguste
Envoyé le :  19/12/2010 11:46
Plume de soie
Inscrit le: 9/2/2008
De: Terrebonne (Québec)
Envois: 131
REGARDS SUR L'HOMME, LA FEMME ET L'AMOUR

L’homme se croit chasseur et il pense pratiquer ainsi un noble sport, alors qu’il n’est qu’un prédateur inconscient et incorrigible. Quand il a une carabine à la main, il tire sur tout ce qui bouge : perdrix, canards, lièvres, chevreuils, qui ne lui ont pourtant rien fait de mal. Il croit tenir le monde au bout de son fusil, en se cachant dans les buissons ou derrière un arbre.
Sa joie est sadique. Il brandit son arme comme s’il s’agissait de son sexe, bien dur et bien droit. Et quand ça crache le feu, c’est une giclée de sperme. Il fait mouche à chaque coup. Il a des orgasmes éjaculatoires à répétition. Bang ! Bang ! Bang ! La forêt entière, ainsi violée par l’homme, est en émoi, en danger de perdition.
Les pauvres bêtes, traquées, tétanisées, assourdies, ne savent plus où donner de la tête, ni des ailes ou des pattes.
Mais, pauvre con, tu ne t’en tireras pas comme ça, pense la petite guêpe en passant près du chasseur. Il ne fera pas long feu. Elle le piquera de son dard, en espérant qu’il lui sera mortel. Et ça serait bien fait pour le chasseur , s’il pouvait en être ainsi !
*
Casanova était un grand séducteur, mais il n’a jamais connu l’amour.
*
L’homme est à la vie ce que le radeau est à la mer : tous deux à la merci des vents.
*
Quand un homme s’avance vers une jolie femme, c’est souvent sa queue, bien davantage que son coeur, qui le devance de quelques mètres en s’approchant d’elle.
*
Chaque injustice enfonce un peu plus la colère dans la tête des hommes.
*
Vue de très haut, une tête de clou. C’est celle d’un homme, réduit au microcosme d’une minuscule entité physique. Rien qu’une épingle. Encore moins qu’un grain de sable. Et il ose se prétendre important, unique, grandissimo ! Pourtant, il n’est pas plus ni moins que le brin d’herbe à ses pieds qu’il vient de fouler.
*
À une certaine croisée de son existence, tout homme devient à la fois son propre père et son propre fils.
*
L’oiseau fait son nid, le renard sa tanière, l’araignée sa toile, l’abeille sa ruche, le loup son territoire. Mais l’homme, il fait quoi ?
Il bâtit des maisons, érige des ponts, crée parfois des œuvres d’art.
Il fabrique des choses, les répare, les utilise.
Il compte, il Ă©crit, il esquisse des plans.
Il se démène, il sue, il peine.
Il entretient des projets, des rĂŞves, des illusions.
Il échange des biens, il en vend, il en achète aussi.
Il aime, il déteste, il se bat.
Il s’ennuie, se divertit, voyage.
Il chante, il rit, ou bien il pleure.
Il parle, se tait, quelquefois il crie.
Il porte parfois secours Ă  son semblable, mais il peut tout aussi bien le tuer.
Il peut donner, recevoir, partager.
Il a des rages, des envies, des ambitions.
Il peut voler, tricher, mentir.
Il peut haïr, aimer ou être indifférent à tous et à tout.
Il peut manger, boire et dormir Ă  sa guise.
Il fait tant bien que mal l’amour, élève ses enfants de la même manière.
Il urine, il défèque, il vomit.
Il a des dettes, des comptes Ă  rendre, des ennuis.
Il a des moues, des sourires, des grimaces.
Il a des craintes, des soucis et des doutes.
Il sait maudire aussi bien que bénir ou pardonner.
Il peut rire, pleurer ou chanter.
Il a des tâches, des devoirs à assumer, des responsabilités qui l’écrasent.
Il peut marcher, courir et sauter.
Il peut nager, plonger, skier.
Il peut agir, intervenir ou bien rester coi.
Il peut ĂŞtre gai, triste ou froid.
Il embrasse, il caresse, il Ă©treint.
Il domine, il torture, il assassine.
Finalement, il se tue Ă  vouloir vivre !
*
L’homme : un animal à deux pattes qui a souvent besoin de ses deux mains pour avancer dans la vie. Il est aussi une chair à canon; le compagnon toujours incertain de la femme.
La femme : la plus grande folie de Dieu, sa plus belle création animale aussi. Mais, pour l’homme, elle sera toujours sa compagne incertaine.
*
La femme donne sa laitance à l’enfant par le haut; l’homme offre sa semence à la femme par le bas.
*
L’oiseau tresse son nid, l’araignée sa toile, la femme sa famille.
*
Framboises ou myrtilles, ce sont de bien jolis fruits que les seins d’une femme.
*
Fée ou sirène, sorcière ou diablesse, la femme sera toujours la principale attraction de l’homme. Et elle sera sa destinée, s’il veut procréer en se faisant accroire qu’il se perpétuera à travers ses enfants.
*
C’est une nuit de pleine lune. Dans le ventre des femmes, un buisson ardent de désirs de procréer la vie.
*
Une femme enceinte, ronde comme un pain de ménage.
*
La femme est le commencement de l’homme. Et après que celui-ci aura pris vie dans son ventre et bien longtemps après en avoir été issu, elle deviendra sa fatalité.
*
Tout arbre porte ses fruits. Il en est ainsi de tout homme et de toute femme.
*
Tu as souvent embrassé la femme que tu aimais. Souvent aussi, tu as caressé son visage, pétri son corps nu et tu as pénétré sa chair. Voilà qu’elle vient de mourir. Sa dépouille est allongée dans le cercueil. Bientôt, il n’en restera plus que des os et des cendres. Quelle sera la dernière image que tu en garderas, le premier matin où tu déjeuneras seul à votre table et le premier soir où tu te coucheras sans elle dans ce que fut votre lit d’amour et de repos ?
*
Une maison coquette comme une jeune fiancée. Et l’amour qui te sourit, debout sur le seuil ensoleillé de sa porte d’entrée pour t’accueillir, a la douceur de la vanille et ta demeure de répandre alors un parfum tenace d’éternité.
*
Avant toute autre partie de son corps, c’est d’abord le visage de l’être aimé qui nous est le plus cher.
*
Le ventre d’une femme ouvert au dur désir de l’homme, comme une fleur offrant sa corolle et ses pétales à la pluie.
*
Faire l’amour, la nuit venue, avec le même soin que l’on apporte à faire son lit, le matin. C’est la moindre des attentions que l’on puisse porter à la personne que nous aimons.
*
Chaque caresse est une victoire sur le dégoût.
*
De la pratique sexuelle entre un homme et une femme. Sans amour, la copulation n’est alors rien d’autre que l’insertion d’un bouchon dans une bouteille. Une vidange de spermatozoîdes, suivie d’un remplissage à vide.
*
On peut se lasser de tout, même d’aimer la même femme ou le même homme. Mais cela ne signifie pas pour autant que l’on puisse se passer de l’amour.
*
Aimer quelqu’un, c’est d’abord le comprendre. Et ensuite l’accepter, tel qu’il est, sans aucune condition.
*
L’amour, c’est ce qu’il en reste après l’avoir fait.
*
On s’enamoure, on s’amourache… Il est facile d’aimer du premier coup. Plus difficile, à long terme.
*
Aimer un homme ou une femme, c’est lui prendre son corps et lui emprunter sa vie.
*
L’amour est un doux rivage, une oasis, une fontaine. Sans lui, notre vie serait une île perdue en mer, un désert absolu, un puits à jamais tari.
*
On aime d’emblée et plus facilement les gens qui nous ressemblent. C’est plus rassurant.
*
On n’a pas à démontrer que l’on aime. On n’a encore moins à le prouver. On n’a qu’à le montrer.
*
Mari et femme : les deux pages toujours voisines d’un même livre, mieux : les deux mains d’un même bras, les deux bras d’un même corps, les deux yeux d’un même regard.
*
Alice et Julien.
Ils trottent menus, à petits pas. Se parlent à voix basse. Ont des gestes de porce-laine, des regards de bonté.
Leurs sourires plissent leurs visages de mille sillons d’or. Leurs yeux rieurs et diamantés font voir les étoiles qui reluisent au fond de leurs prunelles. Leurs cheveux, gris et clairsemés, leur font un toit de chaume. Et leurs mains, fines et vei-neuses, lorsqu’elles se dénouent, ressemblent à des algues marines.
Ils veillent tendrement l’un sur l’autre. Ils sont enlacés, tendus, noués, comme le seraient deux branches au même pommier fleuri. Ils sont fragiles et pourtant forts. Et grands, bien que minuscules. Ils sont à la fois l’ombre et la lumière. Deux bar-ques amarrées au même quai.
S’il arrive à Alice (70 ans) de tomber, Julien (77 ans), qui est petit, la prend dans ses bras, elle qui est plus petite que lui. À ses yeux, il devient alors un géant. Aux siens, elle n’est plus qu’un petit oiseau niché au creux de ses bras comme dans un nid.
Ils ont mille ans et pourtant leur amour est encore jeune. Pour toute éternité.
Aujourd’hui, Alice a 73 ans et elle vit dans une résidence pour personnes à demi autonomes. Son compagnon, qui a 80 ans bien sonnés, bien que marchant toujours à petits pas, rend visite tous les jours à celle qui fut sa compagne.
*
Dans l’âtre rustique des vieilles amours chatoie encore le feu doux et des étreintes anciennes étreintes et des baisera brûlants de leurs lèvres.





Honore
Envoyé le :  25/12/2010 10:15
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: REGARDS SUR L'HOMME, LA FEMME ET L'AMOUR
Ton regard très éclectique dont j'ai lu tout le cheminement se termine sur la douceur des années d'amour partagées
HONORECitation :

Auguste a Ă©crit :

L’homme se croit chasseur et il pense pratiquer ainsi un noble sport, alors qu’il n’est qu’un prédateur inconscient et incorrigible. Quand il a une carabine à la main, il tire sur tout ce qui bouge : perdrix, canards, lièvres, chevreuils, qui ne lui ont pourtant rien fait de mal. Il croit tenir le monde au bout de son fusil, en se cachant dans les buissons ou derrière un arbre.
Sa joie est sadique. Il brandit son arme comme s’il s’agissait de son sexe, bien dur et bien droit. Et quand ça crache le feu, c’est une giclée de sperme. Il fait mouche à chaque coup. Il a des orgasmes éjaculatoires à répétition. Bang ! Bang ! Bang ! La forêt entière, ainsi violée par l’homme, est en émoi, en danger de perdition.
Les pauvres bêtes, traquées, tétanisées, assourdies, ne savent plus où donner de la tête, ni des ailes ou des pattes.
Mais, pauvre con, tu ne t’en tireras pas comme ça, pense la petite guêpe en passant près du chasseur. Il ne fera pas long feu. Elle le piquera de son dard, en espérant qu’il lui sera mortel. Et ça serait bien fait pour le chasseur , s’il pouvait en être ainsi !
*
Casanova était un grand séducteur, mais il n’a jamais connu l’amour.
*
L’homme est à la vie ce que le radeau est à la mer : tous deux à la merci des vents.
*
Quand un homme s’avance vers une jolie femme, c’est souvent sa queue, bien davantage que son coeur, qui le devance de quelques mètres en s’approchant d’elle.
*
Chaque injustice enfonce un peu plus la colère dans la tête des hommes.
*
Vue de très haut, une tête de clou. C’est celle d’un homme, réduit au microcosme d’une minuscule entité physique. Rien qu’une épingle. Encore moins qu’un grain de sable. Et il ose se prétendre important, unique, grandissimo ! Pourtant, il n’est pas plus ni moins que le brin d’herbe à ses pieds qu’il vient de fouler.
*
À une certaine croisée de son existence, tout homme devient à la fois son propre père et son propre fils.
*
L’oiseau fait son nid, le renard sa tanière, l’araignée sa toile, l’abeille sa ruche, le loup son territoire. Mais l’homme, il fait quoi ?
Il bâtit des maisons, érige des ponts, crée parfois des œuvres d’art.
Il fabrique des choses, les répare, les utilise.
Il compte, il Ă©crit, il esquisse des plans.
Il se démène, il sue, il peine.
Il entretient des projets, des rĂŞves, des illusions.
Il échange des biens, il en vend, il en achète aussi.
Il aime, il déteste, il se bat.
Il s’ennuie, se divertit, voyage.
Il chante, il rit, ou bien il pleure.
Il parle, se tait, quelquefois il crie.
Il porte parfois secours Ă  son semblable, mais il peut tout aussi bien le tuer.
Il peut donner, recevoir, partager.
Il a des rages, des envies, des ambitions.
Il peut voler, tricher, mentir.
Il peut haïr, aimer ou être indifférent à tous et à tout.
Il peut manger, boire et dormir Ă  sa guise.
Il fait tant bien que mal l’amour, élève ses enfants de la même manière.
Il urine, il défèque, il vomit.
Il a des dettes, des comptes Ă  rendre, des ennuis.
Il a des moues, des sourires, des grimaces.
Il a des craintes, des soucis et des doutes.
Il sait maudire aussi bien que bénir ou pardonner.
Il peut rire, pleurer ou chanter.
Il a des tâches, des devoirs à assumer, des responsabilités qui l’écrasent.
Il peut marcher, courir et sauter.
Il peut nager, plonger, skier.
Il peut agir, intervenir ou bien rester coi.
Il peut ĂŞtre gai, triste ou froid.
Il embrasse, il caresse, il Ă©treint.
Il domine, il torture, il assassine.
Finalement, il se tue Ă  vouloir vivre !
*
L’homme : un animal à deux pattes qui a souvent besoin de ses deux mains pour avancer dans la vie. Il est aussi une chair à canon; le compagnon toujours incertain de la femme.
La femme : la plus grande folie de Dieu, sa plus belle création animale aussi. Mais, pour l’homme, elle sera toujours sa compagne incertaine.
*
La femme donne sa laitance à l’enfant par le haut; l’homme offre sa semence à la femme par le bas.
*
L’oiseau tresse son nid, l’araignée sa toile, la femme sa famille.
*
Framboises ou myrtilles, ce sont de bien jolis fruits que les seins d’une femme.
*
Fée ou sirène, sorcière ou diablesse, la femme sera toujours la principale attraction de l’homme. Et elle sera sa destinée, s’il veut procréer en se faisant accroire qu’il se perpétuera à travers ses enfants.
*
C’est une nuit de pleine lune. Dans le ventre des femmes, un buisson ardent de désirs de procréer la vie.
*
Une femme enceinte, ronde comme un pain de ménage.
*
La femme est le commencement de l’homme. Et après que celui-ci aura pris vie dans son ventre et bien longtemps après en avoir été issu, elle deviendra sa fatalité.
*
Tout arbre porte ses fruits. Il en est ainsi de tout homme et de toute femme.
*
Tu as souvent embrassé la femme que tu aimais. Souvent aussi, tu as caressé son visage, pétri son corps nu et tu as pénétré sa chair. Voilà qu’elle vient de mourir. Sa dépouille est allongée dans le cercueil. Bientôt, il n’en restera plus que des os et des cendres. Quelle sera la dernière image que tu en garderas, le premier matin où tu déjeuneras seul à votre table et le premier soir où tu te coucheras sans elle dans ce que fut votre lit d’amour et de repos ?
*
Une maison coquette comme une jeune fiancée. Et l’amour qui te sourit, debout sur le seuil ensoleillé de sa porte d’entrée pour t’accueillir, a la douceur de la vanille et ta demeure de répandre alors un parfum tenace d’éternité.
*
Avant toute autre partie de son corps, c’est d’abord le visage de l’être aimé qui nous est le plus cher.
*
Le ventre d’une femme ouvert au dur désir de l’homme, comme une fleur offrant sa corolle et ses pétales à la pluie.
*
Faire l’amour, la nuit venue, avec le même soin que l’on apporte à faire son lit, le matin. C’est la moindre des attentions que l’on puisse porter à la personne que nous aimons.
*
Chaque caresse est une victoire sur le dégoût.
*
De la pratique sexuelle entre un homme et une femme. Sans amour, la copulation n’est alors rien d’autre que l’insertion d’un bouchon dans une bouteille. Une vidange de spermatozoîdes, suivie d’un remplissage à vide.
*
On peut se lasser de tout, même d’aimer la même femme ou le même homme. Mais cela ne signifie pas pour autant que l’on puisse se passer de l’amour.
*
Aimer quelqu’un, c’est d’abord le comprendre. Et ensuite l’accepter, tel qu’il est, sans aucune condition.
*
L’amour, c’est ce qu’il en reste après l’avoir fait.
*
On s’enamoure, on s’amourache… Il est facile d’aimer du premier coup. Plus difficile, à long terme.
*
Aimer un homme ou une femme, c’est lui prendre son corps et lui emprunter sa vie.
*
L’amour est un doux rivage, une oasis, une fontaine. Sans lui, notre vie serait une île perdue en mer, un désert absolu, un puits à jamais tari.
*
On aime d’emblée et plus facilement les gens qui nous ressemblent. C’est plus rassurant.
*
On n’a pas à démontrer que l’on aime. On n’a encore moins à le prouver. On n’a qu’à le montrer.
*
Mari et femme : les deux pages toujours voisines d’un même livre, mieux : les deux mains d’un même bras, les deux bras d’un même corps, les deux yeux d’un même regard.
*
Alice et Julien.
Ils trottent menus, à petits pas. Se parlent à voix basse. Ont des gestes de porce-laine, des regards de bonté.
Leurs sourires plissent leurs visages de mille sillons d’or. Leurs yeux rieurs et diamantés font voir les étoiles qui reluisent au fond de leurs prunelles. Leurs cheveux, gris et clairsemés, leur font un toit de chaume. Et leurs mains, fines et vei-neuses, lorsqu’elles se dénouent, ressemblent à des algues marines.
Ils veillent tendrement l’un sur l’autre. Ils sont enlacés, tendus, noués, comme le seraient deux branches au même pommier fleuri. Ils sont fragiles et pourtant forts. Et grands, bien que minuscules. Ils sont à la fois l’ombre et la lumière. Deux bar-ques amarrées au même quai.
S’il arrive à Alice (70 ans) de tomber, Julien (77 ans), qui est petit, la prend dans ses bras, elle qui est plus petite que lui. À ses yeux, il devient alors un géant. Aux siens, elle n’est plus qu’un petit oiseau niché au creux de ses bras comme dans un nid.
Ils ont mille ans et pourtant leur amour est encore jeune. Pour toute éternité.
Aujourd’hui, Alice a 73 ans et elle vit dans une résidence pour personnes à demi autonomes. Son compagnon, qui a 80 ans bien sonnés, bien que marchant toujours à petits pas, rend visite tous les jours à celle qui fut sa compagne.
*
Dans l’âtre rustique des vieilles amours chatoie encore le feu doux et des étreintes anciennes étreintes et des baisera brûlants de leurs lèvres.





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