Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
215 utilisateur(s) en ligne (dont 187 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 2
Invité(s): 213

Fax2014, Sybilla, plus...
Choisissez
SELENIA 13 ANS.jpg
Hébergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Lettres d'amour
     lettre à
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
Claudius
Envoyé le :  12/12/2010 22:00
Inscrit le: 6/12/2010
De:
Envois: 2
lettre à
A Marie-Christine



Tant de lustres se sont enfuis depuis cette belle histoire ! Alors que j’en suis parfois encore le naufragé, aux jours sombres et puis…combien ! De nuits m’aura-t-elle donc volée sans dérober mes songes ? cependant rien dans mon cœur ne peut effacer les marques de cette aventure. Ce que j’ai de meilleur, je le dois à la pureté et à la grandeur des sentiments qu’elle m’a fait éprouver.
Nulle amertume aussi n’est venue ternir cette passion éthérée, source secrète ou j’ai souvent puisé de l’énergie et des rêves et bien qu’elle m’ait abîmé par sa violence et égaré quelques candeurs, elle n’en demeure pas moins douce et noble à ma raison.
Certes ! La noblesse d’un fantôme du passé aux mains vides, mais un charment compagnon de voyage, qui hante encore mon cœur, au jardin de mes secrets. Tant bercé par son existence que pour ne pas oublier naguère, sans mythifier pour autant ce rêve d'adolescent, j’emprunte au temps un visage de jeune fille souriante ou prête un instant ces traits à une inconnue qui passe au hasard d’un chemin.
C’est aussi , évoquer avec délice : les moments ou j’ accompagnais sa vie, ses lectures préférées ; ’’Sartre, Bazin, Des Cars, Verlaine’’…ou ce film ’’mourir d’aimer’’ qui en ce temps l’avait émue, quatre photos jaunies au recueil d’une époque rieuse, et puis, des lettres empreintes de fraîcheur et de certitudes, qui me rassurent encore d’un authentique passé, mais trahiront des promesses d’avenir, ses succès scolaires, que je lui enviais discrètement ou ces âpres douleurs d’une enfance affectée que maladroitement j’essayais d’apaiser, troublé de ne pouvoir mesurer sa détresse .

« -Jeune fille aux charmes singuliers, animée que tu étais de projets et de volonté, comment oublier, la beauté de tes yeux, ta tendresse bienveillante, ta douceur maternelle, l’éclat de ton sourire , le goût de tes baisers , la délicatesse de ta main à la mienne confondue ? ou l’écho de ta voix déjà lointain qui tambourine parfois encore à la porte de nuit de mon désarroi .
Quelques bribes de mots tendres et de dates insignes s’égrènent ainsi en chapelet comme autant de souvenirs et reviennent parfois en résonance exalter mon passé .Combien d’instants précieux, aux tiroirs dérobés de l’oubli, demeurent passionnément enchâssés au fond de mon âme et sertis d’infini ? »
C’est quelque fois aussi, ces errances secrètes dans les sentiers du « Fort de la Miotte » en quête
d’une silhouette fugitive, d'un message ou d’une empreinte qui puisse être encore , d’un instant oublié qui se serait perdu, et qu’au souffle du vent il me soit murmuré ou, juste entrevoir au miroir illusoire d’une flaque, les reflets de nos balades, à converser des événements de nos vies et se confier nos espérances. C’était chaque fois des complicités tendres et fragiles dont seuls quelques baisers et beaucoup d’illusions , allégeaient l’ennui des jours qui nous séparaient. Une idylle presque clandestine nourrie de pudeur et de quelques « je t’aime » qu’ont n’a pas crié par-dessus les toits, à peine confié à l’issue d’une lettre ; Mais alors que l'insensible évidence, m’accuse de puéril, ses lueurs lointaines m’inspirent encore de troublants sentiments.
C’est « Place Anne Frank » contempler cette statue étique, aux chaînes rompues qui nous faisait sans doute vibrer, et me prête encore à rêver! Seul témoin vraiment digne, affichant au passant solitaire que je suis « souviens-toi ! » Et m’invite à ’’ notre banc’’ ou nos rires et nos joies s’entremêlaient sûrement . Si un jour tes pas te conduisent jusqu'à celle-ci, écoute avec humilité le chuchotement de nos rêves d’enfant ou bien ce cri d’espoir quand geignent encore ses fers aux vents maussades.
C’est une gare, une avenue, un lycée de jeunes filles, un café de coin de rue qui me hèlent d’une époque lointaine d’où tu surgis furtivement. Dès lors, submergé de souvenirs, envahi d’émotion, mon cœur déborde d’une joie ineffable, comme au temps de nos rendez-vous au parfum de bohème, je t’aimais tant ! et tremble encore de cette force sereine que tu m’avais inspirée.
Alors que je te livre ces mots si éloigné de toi, et séparé par des sentiments, je me retrouve pourtant au sein d’une quiétude, dans le bruissement de ce passé et encore très proche de ta délicatesse, cette douceur emplit tout mon être, de cet instant précieux rien n’existe en moi d’aussi profond.
C’est autrefois, m’envelopper dans le crépuscule de ton village, au creux d’un vallon de terre d’ocre
dont on découvre le nom juste après la forêt .
J’imaginais alors je ne sais qu’elle aventure dont tu étais princesse, courtisane ou même jeune fille d’une autre destinée et j’étais vertueux ou gueux qu’importe ! Pourvu que je fusse celui que tu aurais souhaité, qui t’emmène par le ‘’chemin des Etangs ‘’ ou d'infinis miroirs irisés et rutilants d’été, nous promettaient une belle histoire vers des ailleurs lointains apprêtés pour toi . Longtemps de ces chimères, j’ai griffonné les pages d’un grimoire ’’pathétique’’ , asservissant mes cafards aux écorchures de mes propos . Et puis…! Tu m’aperçu et je t’exaspérais ! Alors j’ai renoncé pour revenir bien plus tard quand tu n’y serais plus. Je ne voulais ni te nuire ni même t’importuner ; pour moi c’était peut-être une quête désespérée ? Ou une source bienfaisante ? Je ne sais plus…j’avais alors tant de peine…
Aujourd’hui encore c’est devenu comme un rituel ni sacré ni vénérable mais suffisant à satisfaire ma sérénité, même si de ta maison ,les volets jaunes et rouges un soir de novembre dans un soupir d’éternité se sont fermés pour toujours.
C’est aussi parfois dans le désarroi bruyant de la vie, pouvoir un instant faire une halte et m’abandonner à ce flot de mémoire : « D’un jeudi, il y a longtemps, par un dernier après- midi de mai près du pont Clemenceau tu m’attends dans un joli polo clair sur une jupe plissée ,un sourire, une fossette, et des yeux si verts ! Sous une pluie de cheveux… Heureux et fière t’ai-je discrètement pris la main ? Sûrement. !
Alors lentement coule la ’’ Savoureuse’’ comme l’insouciance de ce bonheur »
Ainsi doucement ces errements délicieux, s’embrasent au feu de mes pensées et m’enivrent peu à peu de leurs souffles narcotiques. Merci ! merci de m’avoir appris à aimer, j’espérais pour toujours sans jamais nous démettre, mais les sentiments se partagent, pour être éternels « Pour toujours » n’est qu’une banalité inepte imaginée par les naïfs auquel n’attache de certitude que les sots, bien que l'ingénuité de ma jeunesse refusait alors à le croire.
C’est une douce chaleur, m’envahir brusquement en chuchotant ton prénom ou frissonner quand t’on l’énonce, et même s’il n’est pas nommé à ton attention, il exhale encore ton évocation. En tous lieux qui te ressemblaient, parfois j’ai gravé en confidence ce nom de baptême et jusque sur ma peau, dissimulée, d’une majuscule elle fut tatouée. Et puis …il y a tant de 23 mars ou j’ai confié des bouquets de pensées affectueuses, au mémorial de ton souvenir.
C’est un petit caillou gris, tout au fond de mes poches qui traverse les décennies sans jamais me quitter, il est comme la clef d’une existence perdue ou tu m’as dis « je t’aime » au détour de son chemin. Pourtant ce modeste fétiche effleuré parfois quand dans ma vie il faisait froid, ne m’a ni porté chance ni même tourmenté, il est là ! simplement, Alors peut être qu’un jour, plus tard !! à la limite d’une mémoire déclinante , devrais-je le rendre aux autres cailloux gris qui nous ont vu passer ? Comme un geste symbolique , une ultime révérence.
C’est partager une amie, dernier lien ténu, mais précieux qui t’évoque souvent et avec bienveillance, ainsi, je recueille les récits de ta vie , aux circonstances plaisantes ou sombres , pour les confondre secrètement aux ombres d’hier, d’où se dessinent encore des contre jours simplement beaux .
C’est trop de peine, souffrir quand nos pas se croiseront plus tard, me haïr pour mes attitudes malhabiles ou même ces confidences que je n’aurais jamais pus t’avouer, l’émotion me pétrifiait ne m’offrant que la fuite, ce trouble me submerge et m’accable encore en l’évoquant ici.
C’était une plainte silencieuse trop souvent réfrénée ou une aura joyeuse qui me harcelait parfois et mesurait ma passion, insistants jusqu'à la déraison à honorer ta mémoire, alors dans ces égarements parfois intenses, j’alléguais l’oubli pour ces algies trop pressantes.
C’est enfin ! De n’avoir au bout de ces mots, nulle espérance confondue avec ce passé, ni même accorder au présent la moindre volonté, juste l’espoir qu’un éclat de ta mémoire, d’une délicate pensée s’illumine au halo du récit. Car le destin d’abord désarmé aura conçu pour moi quand même d’autres chemins plaisants à l’ombre des rires mais parfois tortueux, embourbé dans le tourments et l’ennuis, dessinera t’il encore d’autre demain parsemé d’espoir d’où mûriront trop vite deux fruits délicieux ?je le désir profondément
Bien sûr ! j’ai appris à aimer autrement, à aimer même d’avantage patiemment chaque jour, sans jamais plus que ce soit semblable et dont la force de ces sentiments a soufflé peu à peu cette bougie à la mèche rougie qui demeure, pour attiser le feu à d’autres affections plus…raisonnables. Ainsi ai-je fais la paix avec un passé pour ne pas trahir le présent
Ces aveux singuliers sont t’ils eux déraisonnables ? Inconvenants ?Ennuyeux ?Vraiment ! Je me suis tant déchiré aux épines des buissons de souvenir et contenu ces blessures comme un châtiment de n’avoir su te plaire, alors je t’en conjure accorde-moi seulement ton indulgence.
Animé peut être par trop de rêves ? Il me fallait l’écrire, pour me délivrer de ces ombres du passé frémissantes. J’ai attendu pourtant encore des années avant que, joie et mélancolie doucement confondues animent un jour ma plume, et que nul remords ne dissipe cette audace. Avec le cœur peindre aux couleurs que le temps n’a pas assombri pour enfin ! Te léguer ce secret inavouable et pesant, dans un geste tant de fois espéré, tant de fois écarté (et que peut être jamais tu ne liras)
Mais alors qu’à l’automne de ma vie délibérément ignoré et qui cependant avance implacable, je citerai au risque d’être pédant un propos d’Aragon qui résume la sentence :
«Un beau soir l’avenir s’appelle le Passé, c’est alors qu’on se retourne et qu’on voit sa jeunesse »
Au rivage de ma jeunesse, il y eut un baiser émouvant au crépuscule d’un 27 juin ,tu avais 16 ans et j’écrivais mes plus belles lettres d’amour sur un coin de ciel bleu , mais un autre printemps plus funeste désespérait mes 18 ans .
Je me retourne ! Pour t’apercevoir et ressentir une fois encore, la douceur de cette nuit d’été aux senteurs d’insouciance. Une étoile filante traversait alors mon destin et gravait à jamais un sillage étonnant, d’une infinie tendresse.
Un jour de mai, il y a quelques saisons, au village de notre enfance, une seconde nos regards se sont croisés, au détour d’une rencontre qui n’était pas fortuite, tu m’as souris…j’aurais voulu à cet instant précis sans ambages ni équivoque sans arrière- pensées même, te confier ces lignes, enfin !! après que toi bien sûr, comme une ultime faveur tu m’accordes cette audace. Ai-je manqué de hardiesse? Utopie ?Où plus simplement suis-je resté ce garçon interdit et désarmé ? Face à cette adolescente d’hier comme femme d’aujourd’hui impressionnante et belle, qui ne me dissimulait pas sa méfiance, peut-être par crainte de devoir affronter un passé ? Ou par discrétion plus certainement ! Fichtre ! Si c’est cela ! Il y a prescription ! Tout au plus une brume diffuse, qu’une courtoise conversation aurait sans doute dissipée, alors je crois , qu’enfin le présent adouci , aurait humblement salué un passé mélancolique, nos chemins apaisés auraient continué leurs destinées sans nul autre exigence.

Et puis…que le hasard te soit toujours propice
cyrael
Envoyé le :  1/1/2011 15:56
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 30/10/2005
De: ****
Envois: 83730
Re: lettre à
une grande plume

aux mots délicats


Un jour de mai, il y a quelques saisons, au village de notre enfance, une seconde nos regards se sont croisés, au détour d’une rencontre qui n’était pas fortuite, tu m’as souris…j’aurais voulu à cet instant précis sans ambages ni équivoque sans arrière- pensées même, te confier ces lignes, enfin !! après que toi bien sûr, comme une ultime faveur tu m’accordes cette audace. Ai-je manqué de hardiesse? Utopie ?Où plus simplement suis-je resté ce garçon interdit et désarmé ? Face à cette adolescente d’hier comme femme d’aujourd’hui impressionnante et belle, qui ne me dissimulait pas sa méfiance, peut-être par crainte de devoir affronter un passé ?


émouvante plume, qui se confie

les souvenirs d'un amour si beau, tendre, d'un coeur de rêveur



----------------
l'Amour rayonne quand l'Ame s'élève, citation maryjo

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster