Tu gis nu et tremblant
Au sable d'un désert qui n'a rien d'une plage.
Le sourire givré, décharné, ton visage
Voit la mort qui t'attend...
Ton dernier râle rauque n'aura aucun écho
En nos âmes lunaires.
C'est au docteur Kouchner
Que nos bonnes consciences ont donné leur écot...
Vous riiez à la vie
Toi gamine d'Haïfa, toi fils de Jéricho,
Aux lueurs des fusées dans le ciel tout là -haut
Puis cette boucherie...
Vos corps ensanglantés iront grossir les tombes
Des martyrs de la foi.
Gouvernements et rois,
Vous qui prônez la paix, pourquoi toutes ces bombes ?
Tu jouais gentiment
Aux doux jeux de l'enfance, perdue dans tes pensées...
Tu ne vis pas ce loup prédateur s'avancer
Qui tua tes printemps...
Aux enfants sacrifiés qui n'ont que la souffrance
Et le vide d'aimer,
Levons la grande armée
Qui défendra leur droit à goûter l'innocence !
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"On peut répandre la lumière de deux façons : être la bougie ou le miroir qui la reflète" Edith Wharton