Oh, que j'adore ton poème qui dit bien ce qu'il y a à dire.
Un humour noir qui frappe ses vérités indiscutables comme un coup de poing dans la figure.
Tu as le génie dans le choix des termes et de l'expression qui frappent et laissent une marque qui dure.
Souviens toi, en janvier 2007, tu écrivais un texte de même force, que je remets ici, car il faut te faire justice de ton éloquence
dans les situations que tu juges insupportables, tout comme dans la qualité de ton écriture versifiée dans laquelle j'ai tant appris de la poésie.
1954
Au fond de la ruelle, un sombre cul-de-sac
Où passe un courant d'air qui glace les artères
Est venu se blottir un vieux traîne-misère
Dans un carton boueux, enveloppé d'un sac.
Sous le Pont Mirabeau, empestant le tabac,
Passe le vent glacial sur les traîne-misère
Ignorés et transis qui sont couchés à terre
Sous les ponts des soupirs, sous le Pont de Tolbiac...
Et les gras, les nantis, faces de couperose
Sont descendus pour voir crever ces vieilles choses,
Et moi aussi, parbleu, je suis allé y voir...
La foule a regardé, muette et carnassière.
C'était une banquise où gîtait un mouroir.
Un seul homme a hurlé et c'était l'Abbé Pierre...
Palmier
Merci, merci pour ces deux textes, des rappels à l'ordre bienvenus dans ces temps si troublés.
Un coup de coeur absolu pour ce texte si important.
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)