*De la concorde * dilatation sur le poème : Les Apaiseurs de M.Rollinat.
De la concorde…
Le silence, suave poésie dans la solitude,
Les ténèbres gardiens d’un mystérieux secret,
Sont les apaiseurs qui préservent du regret,
Du doute, des questions de l’inquiétude.
À creuser le songe qui nous hante, on n’extrait
Que, de ce monde, l’ironique incertitude.
Le monde d’apparences, un moment, vous distrait
Avec, pour l’apprécier sa folle multitude,
Mais si décevant lorsqu’on en a fait l’étude,
Où en chacun de nous, on retrouve le portrait
Dans le dédale de sa propre vicissitude.
Au contraire, accueillante, univers discret,
Sans mensonge, rassurante, sans turpitude
La nature de ses beautés a tant d’intérêt,
De grâce, appréhendant toute sollicitude,
Dans ses détails, elle montre son amplitude
Que l’on s’oublie avec plaisir à son attrait.
La tristesse, enterrée au creux d’un guéret,
Devient avec le temps de la bonne hébétude.
Et, le message du vol d’un chardonneret
Vous ravit et vous remplit de mansuétude.
On vieillit petit à petit comme une forêt.
Sans amertume, guetter sa décrépitude,
Et l’on trouve, de ce fait, son mal moins rude,
Très douce et silencieuse, la mort apparaît,
Quand impavide et par volontaire habitude,
On cherche à fuir l’ombre et le secret,
Le silence qui s’impose et la solitude.
SH (Nataraja)
NB: « Ne passez pas à côté de votre vie, vous n’en avez qu’une.
Vivez au présent. «
Carpe Diem !
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Les Apaiseurs
Poème original de Maurice Rollinat.
« Les Apaiseurs étaient sous l'Ancien Régime
des sortes de juges de paix chargés d'apaiser les querelles.
Ils existaient à Lille et à Valenciennes. »
« Le monde se maintient par trois choses ; par la vérité, par la justice et par la concorde
Toutes les trois ne sont qu'une seule et même chose. »
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Les Apaiseurs –
De Maurice Rollinat
Le silence et la solitude,
Les ténèbres et le secret
Sont les apaiseurs du regret,
Du doute et de l’inquiétude.
À creuser le songe on n’extrait
Que l’ironique incertitude.
Le monde, un moment, vous distrait
Avec sa folle multitude,
Mais, lorsqu’on en a fait l’étude,
On en retrouve le portrait
Dans sa propre vicissitude.
Au contraire, univers discret,
Sans mensonge, sans turpitude,
La nature a tant d’intérêt,
De grâce, de sollicitude
Dans ses détails, son amplitude,
Que l’on s’oublie à son attrait.
La tristesse, au creux d’un guéret,
Devient de la bonne hébétude,
Et le vol d’un chardonneret
Vous remplit de mansuétude.
On vieillit comme une forêt
Sans guetter sa décrépitude,
Et l’on trouve son mal moins rude,
Très douce, la mort apparaît,
Quand, par volontaire habitude,
On cherche l’ombre et le secret,
Le silence et la solitude.
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Les haillons de l’amour ne se reprisent pas .
Nataraja.